Influence du Parkinson sur la vie affective et intime.
Pour beaucoup de personnes, même sans Parkinson, il est difficile de parler des problèmes de sexualité qui peuvent survenir au cours du temps. La maladie de Parkinson et ses troubles physiques ou morales peuvent affecter votre vie intime, celle de votre partenaire et votre relation. Quelques que soient les troubles, des solutions existent. En parle à votre médecin et oser un dialogue ouvert avec votre partenaire peut vous permettre de dépasser les difficultés engendrées par la maladie.
Quand la maladie induit des troubles ou des changements de la sexualité
Les effets de Parkinson sur la vie intime vont varier d’une personne à l’autre. Les symptômes moteurs liés à la maladie (tremblement, lenteur, rigidité, hypertonie), certains traitements, l’altération de l’image corporelle, le choc psychologique, la crainte de l’avenir, expliquent que beaucoup de personnes et/ou leur partenaire voit apparaitre des changements dans leur vie intime et sexuelle.
Ce sujet « délicat » n’est pas toujours abordé par les professionnels de santé. Et pourtant, il est essentiel de pouvoir en parler car c’est le couple qui doit rester au cœur de ce moment de plaisir, et non la maladie.
Alors n’hésitez pas, des spécialistes (urologues, gynécologues, sexologues, psychologues…) peuvent vous écouter, répondre à vos questions et vous donner de nombreux conseils.
Et pourquoi pas échanger au sein de groupes de paroles sur le sujet : rencontrer d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes peut vous aider à relativiser et à vous sentir moins seul.
Dopamine et Hypersexualité
L’apparition d’agissements sexuels inhabituels, excessifs, voire compulsifs font partie des effets secondaires potentiels de la maladie et de certains traitements antiparkinsoniens (agonistes dopaminergiques ou associations dopamine et agonistes dopaminergiques). Ils apparaissent en général dès l’introduction du traitement et sont proportionnels à la dose utilisée.
Les personnes qui sont concernées ne sont toujours conscientes de ces troubles et cela peut avoir des conséquences importantes dans une vie de couple. Il est donc primordial d’être informé(e) et de ne pas hésiter à en parler au neurologue qui vous suit. En effet, l’ajustement du traitement suffit généralement pour mettre fin à ces comportements pas toujours évidents à vivre et à comprendre.
Enfin, faire appel à un sexologue ou un psychologue s’avère souvent très efficace.
Alors, n’hésitons plus et parlons-en….
Le dialogue entre partenaire
On le sait bien, c’est parfois difficile d’avouer à son partenaire une baisse de désir ou au contraire une augmentation de la libido. Les dysfonctionnements liés à votre maladie peuvent vous faire douter de vous. Pourtant, une communication ouverte et franche est une étape importante :
• Partagez ensemble ce que vous ressentez pour identifier les problèmes et envisager des solutions ensemble.
• Rappelez-vous que la vie affective n’est pas une affaire de performances. Votre partenaire sera rassuré(e) si vous lui confiez vos difficultés et vos inquiétudes.
• De votre côté, écoutez ses attentes, demandez-lui ce qui lui ferait plaisir, comment il / elle aimerait que votre relation se passe. Une bonne communication est la clef pour se rassurer et repartir sur de bonnes bases.
Enfin, n’hésitez pas à échanger au sein de groupes de paroles sur le sujet : rencontrer d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes peut vous aider à relativiser et à vous sentir moins seul.
Pour cela, retrouvez les associations de patients proches de chez vous en cliquant ici